Le Conseil communal de Courrendlin a examiné le détail des mesures d’économie proposées par le Gouvernement jurassien à la suite du refus du report de la baisse fiscale par le corps électoral, le 20 octobre 2019.
L’une de ces mesures prises pour respecter le frein à l’endettement suscite au sein de l’exécutif communal une vive opposition. Elle concerne la remise en cause d’investissements prioritaires et dont l’urgence est reconnue. Alors que ces derniers n’ont qu’un impact réduit sur le budget de fonctionnement de l’Etat, on ne peut comprendre l’attitude du gouvernement.
En tant que deuxième commune de l’agglomération delémontaine, Courrendlin n’accepte pas qu’en raison d’une telle option, les projets d’agglomération PA1 et PA2, liés à la traversée de Courroux, mais aussi à celles de Courrendlin, soit mis en péril. Les travaux prévus dans ces programmes doivent se terminer en 2022 ! La mesure gouvernementale ne permettra pas de respecter ce délai.
Il faut rappeler que le programme PA3 n’a pu être repêché auprès de la Confédération qu’au gré d’une vigoureuse bataille politique. Les retards pris dans la concrétisation des projets PA1 et PA2 ont constitué le principal motif d’un premier blocage, et il a fallu qu’une ferme volonté de l’agglomération d’aller de l’avant – avec le soutien du canton - et de réaliser dans les délais impartis pour que le PA3 soit repêché. Qu’adviendra-t-il, dès lors, si les travaux prévus à Courroux sont repoussés, alors même que la Confédération attend du canton qu’il en soutienne la réalisation sans tarder ? Il ne faut pas être grand clerc pour voir que les subventions fédérales, fixées à hauteur de 40 % pour le PA1 et de 35 % pour le PA2, seront mises entre parenthèses. Prendre un risque pareil est tout simplement inadmissible.
On sait aussi que le projet relatif à la traversée de Courroux a déjà fait l’objet d’un dépôt public. Le planning des travaux est établi et celui-ci s’étend jusqu’à l’automne 2022. Il est par conséquent impératif que ces travaux débutent l’année prochaine.
Les données du problème sont donc claires. Si l’Etat persiste à prendre une telle mesure d’économie en matière d’investissements publics, on s’acheminera vers de graves difficultés quant à la poursuite et au subventionnement de travaux indispensables, tant à Courroux qu’à Courrendlin et dans les autres localités.
Le Conseil communal de Courrendlin invite donc le Gouvernement à revoir sa copie si l’Etat veut éviter de sérieux problèmes à l’agglomération dans la gestion de ses projets de développement.
CONSEIL COMMUNAL DE COURRENDLIN